A la fin, nous mourrons tous
Il n'y a pas de mal à vouloir un certain confort : des machines pour les tâches pénibles ou répétitives, des maisons solides, des récoltes abondantes. Le problème que nous rencontrons en tant qu'espèce est que nous nous sommes convaincus, dans une forme d'hallucination collective, que nous allions essayer de faire de plus en plus de bénéfices sur ces objets, moyens et outils si intelligemment créés.
Nous aurions pu décider d'établir les prix en fonction de l'empreinte écologique et du coût énergétique de l'objet ainsi qu'en fonction du temps de fabrication et du niveau de formation des employés : cela aurait été juste et cohérent. Nous aurions, par ailleurs, mis sur le marché des sommes d'argent correspondant à la richesse produite. Nous aurions alors vécu dans des sociétés assez équitables.
Mais nous avons choisi d'être cupides, au point d'être parfois malhonnêtes et de vendre des produits de mauvaise qualité ou de faire de fausses promesses. En raison de cela, nous sommes dans une course en avant où tout le monde est en concurrence, où tout le monde est exploité ou piégé dans un cercle vicieux et où nous ne nous faisons plus confiance et sombrons dans l'épuisement et la dépression.
C'est
un choix et c'est un choix dont chacun est responsable. Personne ne
nous dit de continuer ainsi.
A tout moment nous pouvons prendre conscience que nous sommes sur un terre pour un moment très court, que nous éprouvons plus de plaisir à faire du bien autour de nous qu'à tenter de profiter d'autrui, que nous n'avons vraiment besoin de moins que ce que nous avons à moins d'être très pauvres, etc...
Cessons de nous engager dans des querelles de chapelle inutiles et
focalisons-nous sur ce que nous voulons et sur les moyens de l'avoir.
Pour redresser la barre assez vite, unissons-nous de part de monde
pour réclamer des prix unifiés mais évolutifs pour les ressources
prises à la terre (établis notamment selon la facilité ou non de leur
renouvellement ou de leur extraction). Réclamons une rémunération juste et
graduellement uniformisée du travail de part le monde (selon le
niveau d'études, la responsabilité et la dangerosité). Acceptons
d'être égaux pour survivre, pour mieux gérer les ressources et
parce que cela sera bien plus agréable de sentir que personne n'est lésé !
Cessons surtout de nous fantasmer en concurrence : il n'y a pas de compétition : à la fin nous mourrons tous.