Revenu de Survie contre Investissement Actif (1 page)

11/04/2020

Du temps de la préhistoire, les humains avaient un accès gratuit à des ressources qui leur permettaient de survivre s'ils chassaient ou cueillaient. Aujourd'hui encore, dès la naissance chacun devrait avoir les moyens matériels de survivre.

Je préconise un revenu de survie autour de 700 euros, qui se substituerait à toute autre aide, ce qui permet de le financer assez facilement (j'ai fait les calculs) car une grande partie de l'aide octroyée actuellement coûte très cher sans pour autant résoudre le problème de la pauvreté car l'argent est gaspillé dans une myriade de structures au fonctionnement coûteux (allocations logement, famille, intermittents du spectacle, retraite, chômage, etc..).

Remplacer toutes ces aides par une seule permet d'empêcher des cumuls qui font que parfois des gens qui ne travaillent pas touchent davantage que des gens qui travaillent, ce qui génère une violente animosité et favorise la progression de mouvements extrémistes.

Remplacer la retraite, l'aide aux handicapés, l'indemnisation des intermittents du spectacle ou le chômage par un revenu de survie qui dans ces cas passerait à 1500 euros permettrait de faire baisser les inégalités entre hauts et bas salaires : est-il normal qu'un cadre ou chanteur au salaire mirobolant touche actuellement de quoi entretenir un train de vie fastueux aux frais de l'état quand il ne travaille pas ? Ceux qui voudraient bénéficier d'un maintien de salaire à l'identique seraient tenus d'avoir recours à des assurances retraites ou chômage complémentaires, privées.

Ce revenu de survie ne serait pas sans contrepartie car il est dévalorisant de se voir donner de l'argent sans qu'on attende quoi que ce soit de soi en retour mais une grande tolérance sur la nature de la contrepartie serait de vigueur. Ce dont souffre le plus les "assistés" est de ne pas avoir le sentiment d'être utiles : chacun a besoin de donner du sens à sa vie et de se sentir en lien. En revanche, le service offert devrait être au choix de chacun : encadrer une équipe de foot benjamine, rendre visite à une personne âgée, fabriquer des oeuvres d'art, nettoyer la nature, comptabiliser les insectes, enseigner à réparer des objets, méditer (car on est plus paisible après), se former, jardiner, s'occuper d'enfants (y compris les siens), assumer un mandat politique, etc... Chacun serait tenu à 3h de cette activité choisie par semaine (ce que la plupart d'entre nous faisons déjà!) et de justifier de celle-ci en cas de contrôle éventuel (démonstration de ses talents, attestation d'une association, témoignages, etc...). L'aide serait supprimée en cas d'incivilité majeure (vol, agression, violence sur conjoint ou enfant, etc...). Le RSIA serait octroyé de manière systématique aux agriculteurs qui gèrent les terres durablement, les paysages esthétiquement et les animaux respectueusement.

La mise en place du RSIA permettrait une meilleure répartition du travail entre tous alors qu'à l'heure actuelle, il y a de grandes disparités. Il encourage chacun à travailler au moins un peu pour avoir un salaire qui permet de vivre (et non plus de juste survivre). Le travail partiel serait autorisé de droit dans toute entreprise. Le chômage serait ainsi évité et la situation obligerait les entreprises à offrir des conditions de travail plus attractives (ambiance, cadence, etc...). En contrepartie on cesserait d'attendre d'elles la sécurité de l'emploi qui est en contradiction avec l'exigence de compétitivité à laquelle elles sont confrontées sur le plan mondial. Elles perdraient donc des salariés dociles d'un côté mais gagneraient en flexibilité.

Beaucoup de personnes feraient probablement le choix de vivre très modestement en quasi autarcie dans une zone sous peuplée donc pas chère et en cultivant leur nourriture, ce qui ferait baisser la dépendance internationale du pays,évolution essentielle comme la crise l'a montré.

Le RSIA accompagne la fin de la croissance. Il fait aussi évoluer la définition de ce qu'est le travail.

Ce filet de sécurité quasi-universel offert (les personnes qui préfèrent ne s'investir que dans leur emploi le pourraient, bien entendu) limite les inégalités, les haines dues au sentiment que certains sont avantagés par l'Etat, le sentiment de ne rien valoir, la violence, les démarches administratives, le sentiment d'insécurité. Il stabilise le pays et le rend donc attractif pour les investisseurs. Il fait diminuer le nombre de fonctionnaires qui sont redispatchés vers la santé et les luttes anti-corruption et anti-pollution.

La somme de 700 euros correspond en gros à la location d'une chambre, une consommation d'aliments basiques, une tenue simple et un abonnement internet (devenu obligatoire de nos jours). Comme il est impossible de survivre avec cette somme dans les grandes villes, ce revenu encouragerait un redéploiement de la population sur tout le territoire,essentiel, on l'a vu avec cette épidémie.

Les "riches" ayant également droit à ce RSIA, le sentiment d'insécurité qui génère l'attitude de prédateurs de certains, diminuerait.

Les enfants toucheraient un revenu aussi mais plus bas et supprimé en cas de non-assiduité scolaire (le problème est grandissant) ou de grave incivilité, y compris à l'école. L'idée de plus en plus répandue que l'on n'est pas responsable de ses actes nuit autant à la société qu'aux personnes.

Voter pour cette proposition sur : https://lejourdapres.parlement-ouvert.fr/processes/lejourdapres/f/2/proposals/5378

© 2017 Anne-Marie Estour. Tous droits réservés. Crédits photos Anne-Marie Estour et Webnode
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