Se partager le monde grâce aux... réseaux sociaux
La nouvelle guerre froide se joue à cinq : la Chine, les Etats-Unis, l'Europe, la Russie et les mafias, dont certaines sont liées à des formes d'intégrismes et d'autres à des intérêts commerciaux (drogue, pétrole, etc...). La guerre se tient sur le net, avec une prédilection pour les réseaux sociaux.
Le nouveau terrain de bataille est jusqu'à présent moins meurtrier que les précédents, mais pour combien de temps encore ?
Des entreprises y vendent des coordonnées personnelles de personnes repérées comme particulièrement crédules, violentes, cupides, embrigadées ou autre. Ces coordonnées sont alors achetées par des entreprises mais aussi par des pays et ce, de façon plus ou moins transparente. Les spécialistes disent que la Chine, notamment, ne s'embarrasse de presque aucune précaution pour cacher ses achats, mais que la Russie est plus discrète. Des entreprises ou des particuliers qui veulent assurer leur auto-promotion peuvent également s'offrir des espaces sur ces réseaux, de façon plus ou moins opaque.
Les publications sur les réseaux sont donc, en fait, de trois natures : soit elles émanent de personnes qui partagent leurs coups de coeur spontanés, soit elles émanent de façon transparente d'un groupe d'influence ou d'un magasin, soit elles émanent de personnes qui ont été ciblées parce qu'on a décelé qu'elles seraient des relais bénévoles et naïfs d'une campagne de déstabilisation politique ou promotionnelle qui ne dit pas son nom.
Chaque fois que nous avons envie de partager une information, demandons-nous donc si nous agissons en citoyens conscients ou manipulés et dans quelle mesure nous participons à une guerre froide qui nous dépasse, mais dont les enjeux risquent assez vite d'être meurtriers.
Dans cette guerre, ces enjeux sont souvent financiers. Chaque pays lutte, en effet, ardemment pour mettre la main sur l'argent de grands actionnaires capables de financer leur dette nationale (comment presque tous les pays ont accepté de s'inféoder à ce système d'argent-dette est d'ailleurs sidérant, mais c'est une autre histoire...).
Or ces actionnaires privilégient généralement les pays où la croissance est la plus forte ou qui semblent les plus stables. La France a, d'ailleurs, drainé beaucoup de fonds parce
que son système de solidarité sociale la rend particulièrement stable, ce que les gens de Droite oublient généralement de mentionner.La mobilisation des Gilets Jaunes en France joue cependant en sa défaveur sur ce plan - ce qui arrange bien d'autres pays, dont on peut donc légitimement se demander quel rôle ils jouent dans l'entretien du mouvement... - .