Travailler plus longtemps et polluer moins ?

05/04/2023

Euh... comment dire ?

Et faire travailler plus longtemps les fonctionnaires tout en compressant les dépenses de l'Etat ?

Humpf... ?

Ou encore faire travailler plus longtemps les personnes qui ont des emplois stressants ou pénibles sans faire augmenter les dépenses de la caisse maladie ?

Pas davantage possible, hein ?

Alors, si, je vois bien, tout de même, un moyen de rendre acceptable cette réforme des retraites.

On pourrait mettre en place mondialement un service civil rémunéré, au service de l'écologie. Chacun devrait prendre deux ans, fractionnés comme il le voudrait, pour s'investir pour l'écologie. On irait où l'on voudrait installer des récupérateurs d'urine (fertilisant), repeupler la mer en coquillages (qui absorbent naturellement le carbone du CO2 de l'air), replanter des arbres, observer l'évolution de populations d'oiseaux, ramasser des déchets dans la nature, re-trier ce qui avait été jeté n'importe comment dans les centres d'enfouissement, dessaler l'eau de mer avec des filtres faits de blancs d'oeufs (une nouvelle technologie utile pour la transformer en eau buvable), installer de mini-centrales hydrauliques dans les rivières ou sous les fonds marins, etc... Ce travail plein de sens ou cette reconnexion à la nature éviterait des burn out et des dépressions et garantirait une meilleure alimentation en permettant une vraie agriculture bio, une abondance de coquillages nutritifs et le retour des poissons dans les rivières.

Cette dépense ne serait pas financée par les état, appauvris par des mafias diverses qui détournent l'argent et le font stagner dans des paradis fiscaux, mais par une création d'argent au niveau mondial.

Offrir une somme équivalente à chaque pays ne change pas l'ordre économique et pose juste le risque de faire augmenter mécaniquement tous les prix. Cependant on peut être futé et utiliser cet argent mis sur le marché, de manière excédentaire par rapport à la production de biens, pour financer de nouveaux services tels que la santé. Car si nos professionnels dans ce domaine sont exploités, les systèmes du monde entier sont quasiment tous moins bons que le nôtre et des millions de gens ne reçoivent simplement même pas les soins de base que le vingt-et-unième siècle devrait pourtant garantir à tous.

Chaque état se verrait donc dans l'obligation de créer des services santé opérationnels à hauteur de la somme allouée par le fond mondial. Il suffirait de récupérer cette somme par des taxes sur les produits de luxe et sur les gros profits. L'argent injecté artificiellement ne ferait ainsi pas augmenter les prix. Tout le monde serait mieux soigné, mieux nourri et également en mesure de s'investir régulièrement dans de nouvelles activités en rapport avec la protection de la nature, ce qui rendrait un travail jusqu'à 64 ans plus tolérable – si toutefois celui-ci est nécessaire, ce qui est fort douteux. N'oublions pas que le but de la mécanisation et de l'informatisation est de travailler moins et de répartir les gains de productivité, certainement pas d'en faire toujours plus pour rester dans une course aux profits imposée par un système économique mondial insuffisamment pensé et qui aliène et pollue trop. Le travail doit servir à répondre à des besoins réels, pas à satisfaire des envies générées par certains médias pour des biens créés pour ne pas durer -- .

On pourrait même imaginer que les sommes allouées à chaque pays le soient en fonction du pillage de ses ressources au fil des quatre derniers siècles, histoire de compenser les méfaits de la colonisation et de l'externalisation de la production des biens (en Chine notamment) ou encore de celui du traitement de nos déchets (en Inde, par exemple).

Les solutions intelligentes existent mais elles demandent de prendre de la hauteur et de tenir compte du contexte mondial.

Elles demandent également une solidarité des travailleurs à l'intérieur du pays mais aussi avec ceux qui vivent au-delà de nos frontières et avec ceux qui naitront demain.

Elles demandent enfin des capacités de gestion des problèmes sur le plan matériel et humain supérieures à celles que nous mettons en place actuellement, à trop nous empêtrer dans des questions d'ego et d'intérêts court-termistes.

Evoluons...

© 2017 Anne-Marie Estour. Tous droits réservés. Crédits photos Anne-Marie Estour et Webnode
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